Le temps
Le temps n’existe pas !
Préhistoire.
Quand est-ce que nos ascendants ont-ils pris la mesure du temps qui passe ? Comment savoir ce que pensaient nos ancêtres ? Nul ne le sait. Chacun fait fonctionner son imaginaire et rêve à ce qui pouvait être.
Le temps. Une invention humaine basée sur l’observation biologique de la vie sur terre. Le jour, la nuit, les saisons, les cycles, rythment la vie terrestre. C’est le temps biologique.
La notion de temps physique est née dans l’esprit humain avec la notion philosophique de la mort. Prendre conscience de notre mort, c’est donner une valeur à notre vie. L’idée d’une fin devient le moteur du présent.
Puisque l’humain observe un début (la naissance), une fin (la mort) et comprend qu’il agit sur l’instant (le présent), alors il prend conscience du temps qui s’écoule.
L’histoire du temps peut commencer.
Antiquité et moyen-âge.
Dès lors cette prise de conscience, l’humain cherche à mesurer le temps pour organiser sa vie sociale, spirituelle et économique.
Il observe encore et toujours. Depuis l’ombre d’un bâton planté au sol, l’eau qui s’écoule d’un vase à l’autre pour attribuer un temps de parole, le sable qui se déverse régulièrement dans un sablier, jusqu’à l’immense horloge mécanique Chinoise (765 ap. J.C.) pour choisir un empereur. L’humain a la volonté d’atteindre la mesure du temps qui s’écoule avec précision.
Il concrétise l’unité de mesure du temps. Il recherche du mouvement perpétuel dans l’espoir d’atteindre l’éternité.
Et maintenant ?
Il le maîtrise au mieux, il peut le prendre, le perdre, le capitaliser, le suspendre, le rechercher quand il l’a perdu, le gagner, le tuer, le rendre utile, vivre avec le sien, sortir quand il est beau, le rendre mort, le maudire quand il est mauvais, l’apprécier quand il est bon, le trouver trop court ou trop long. Il est devenu le véhicule pour voyager à travers la vie. Il nous accompagnera jusqu’au bout du chemin se transformant en souvenir ou en instant.
Le musicien le prend et le teint, lui donne des couleurs. Il le teint avec ses humeurs, sa culture, son expérience, sa technique, accumulés dans son temps imparti.
Le compositeur l’inscrit, l’enregistre pour que ce temps lui survive. Il le pétri, l’accélère, le ralenti. Il le divise, lui donne d’autres unités de mesure que la seconde au gré de ses émotions. Il l’affuble de petits noms italiens comme andante, allegro, con presto, adagio, moderato.
L’interprète le vit dans l’instant. Il lui restitue son aspect éphémère. Il lui donne une valeur humaine remplie de cette empathie qui lui est intime.
L’instant s’évapore et laisse place au plein émotionnel qu’emporte l’auditoire.
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