Accordez-moi

Conception humaine

Rien qu'une chanson

Cela fait plusieurs semaines maintenant, certains matins quand les rues sont éclairées des lumières jaunes des lampadaires de la ville. Oui ! ça fait plusieurs semaines, encore planant dans mes pensées matinales, grisé d’un sommeil à peine consommé, quand mes pas se dirigent vers mon lieu de travail, plusieurs semaines encore, que son manteau frôle ma main.

Je vois au loin sa silhouette se découper dans le matin de nos labeurs, quand nos pas vont se croiser sans pouvoir s’arrêter, sans pourvoir se parler de peur d’effrayer l’autre, de peur des rumeurs qui croiseraient nos chemins. Nous allons d’un pas pressé ce vers quoi nous comptons : d’une asso pour l’un, d’une classe pour l’autre. Sans un mot nous nous croisons, le temps d’un instant, sans croiser nos regards, sans croiser nos pensées.

Pourtant quelquefois je vous vois sourire, Madame. Votre sourire muet dans vos pas pressés sans croiser mes pensées, m’émeut. Ces mots qui me viennent, Madame, mais ces mots vous reviennent Madame, ces mots étalés d’une encre fraîche sur un trottoir de la rue Barbès, ces mots j’aimerais vous les donner car un bouquet serait de trop. Ces mots pour vous dire Madame, combien vos yeux ravissent mon chemin.

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septembre 4, 2024

Oui souvent nous nous sommes croisés, subrepticement, doucement. La lumière parfois nous suivait, nous en avion un peu

peur, peur de nous souvenir mais sous votre barbe, sous vos sourcils trop courts coupés j’ai cru reconnaître le sourire de l’enfant fugeur…

Marianne
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Accordez-moi se refait une beauté

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